Martin Brunschwig, violon, dans L'Histoire du soldat de Stravinsky
Ce chef-d’œuvre absolu des années 1920 reste aujourd’hui encore d’une modernité pimpante de vie ; d’une simple histoire populaire, le compositeur russe Igor Stravinsky réalise un théâtre musical spirituel, profond et enjoué à la fois. Le petit orchestre qui accompagne le récit aux situations théâtrales simples mais efficaces donne une couleur qui colle totalement « à la peau » du texte. Du violon du diable à la danse, d’un tango « raccommodé » aux déambulations d’une fanfare naissent une vérité et une vie propres aux mentalités villageoises. Le dialogue du diable et du soldat rappelle celui de Faust et du diable, mais avec une fraîcheur et un humour uniques.